Créé à l’indépendance de notre pays et à la naissance de sa capitale, cet espace vert, unique en son genre à Nouakchott, d’une superficie de 50 hectares, alimentait le marché local en fruits, légumes et dattes, tout en offrant un revenu stable à plus de 3.000 familles (700 exploitants et 2.000 employés).
Victime des appétits des spéculateurs immobiliers, la Palmeraie de Nouakchott est le théâtre d’un véritable drame humain, d’un désastre écologique, social, économique et sanitaire … une tâche sombre dans notre chère Capitale.
Une série noire d’injustices et de sabotages, qui commence en 1990 par une descente musclée de l’administration pour faire déguerpir les cultivateurs, propriétaires des lieux et titulaires de titres fonciers, qui n’ont pas voulu troquer leur terres contre des terres à Toujounine et Dar Naïm.
Devant leur résistance et leur refus d’abandonner leurs propriétés (leurs seuls biens), TOUT a été mis en œuvre pour rendre la zone insalubre et inexploitable et rendre leur vie infernale : contamination du réseau d’alimentation en eau, embargo sur leurs produits, interdiction de production, privation de tout service public (eau, assainissement, éclairage public, sécurité,).
PIRE ! La Palmeraie été transformée en décharge publique et est régulièrement arrosée par les eaux brutes de fosses septiques collectées par les citernes de l’ONAS.
….le bras de fer continue entre une communauté de vieux paysans-cultivateurs démunis, faibles et une administration qui ne démord pas et qui espère les avoir à l’usure !
En attendant, la belle palmeraie d’antan– asphyxiée, polluée, défigurée, calomniée, régulièrement l’objet d’incendies criminelles, devenue le foyer d’excellence du banditisme – meurt lentement mais sûrement.
Aujourd’hui, nous appelons au sens de la responsabilité et de JUSTICE, à l’ENGAGEMENT du Nouveau Président de la République et de son Gouvernement pour rétablir ces Citoyens dans leurs Droits et Dignités par la réhabilitation de ce patrimoine culturel et naturel ! Ce projet social, économique et environnemental ô combien nécessaire pour une ville qui manque cruellement de poumons verts et d’espaces pour respirer et qui importe l’essentiel de ses besoins en légumes et dattes.
Pour réhabiliter la Palmeraie de Sebkha, il faudrait impérativement :
- cesser de vouloir faire déguerpir à tout prix les cultivateurs propriétaires depuis l’indépendance,
- annuler toutes les ventes de terrains illégalement effectuée depuis 30 années à des particuliers (le domaine est un domaine agricole),
- réhabiliter le centre d’épuration qui alimentait la palmeraie et remettre en fonction le système d’irrigation,
- arrêter de déverser toutes sortes de déchets (par les citernes de l’ONAS et par les charrettes) qui sont les principales sources de contamination et de salinisation des sols,
- redonner aux cultivateurs, propriétaires des lieux, un environnement digne et serein de travail et leur créer un crédit agricole adapté pour les accompagner,
- réhabiliter les voies de circulation de la palmeraie et créer un réseau d’éclairage public dans toute la palmeraie
- créer des espaces verts tout autour de la palmeraie et dans les concessions abandonnées.
Les initiateurs de cette pétition citoyenne constitués en amis « TOUS POUR LES JARDINS DE SEBKHA» individus et associations de la société civile s’engagent à appuyer le Gouvernement dans la réflexion et la mise en œuvre d’un plan de réhabilitation juste et durable.